Tous les plombiers ne sont pas dotés des équipements nécessaires pour trouver une fuite d’eau après compteur. L’expression « fuite d’eau après compteur » renvoie à la non-utilisation d’eau dans une habitation, alors que le compteur continue à tourner. Généralement, elle est mise en lumière par un courrier du service des eaux indiquant une consommation anormale. Que vous soyez locataire ou propriétaire du bien, découvrez les démarches à faire si vous trouvez une fuite d’eau après compteur.

Qu’est-ce qu’une fuite d’eau après compteur ?

Une augmentation anormale de la consommation d’eau révèle généralement une fuite d’eau dans les canalisations. Le caractère anormal se traduit par le doublement du volume d’eau consommé par l’abonné par rapport à son dernier relevé (article L. 2224-12-4, III bis, du Code général des collectivités territoriales).

Dès lors, il s’agit de trouver la fuite d’eau : avant compteur, elle touche les canalisations du service de distribution de l’eau ; après compteur, elle concerne les canalisations privées de l’abonné, celles qui alimentent en eau les pièces de l’habitation.

Assez logiquement, la responsabilité de la première incombe au distributeur, alors que celle de la seconde relève de l’abonné lui-même, quel que soit le type d’habitation concerné (maison individuelle, maison mitoyenne, appartement…).

Que faire si vous trouvez une fuite d’eau après compteur ?

Si vous trouvez une fuite d’eau après compteur et/ou si vous avez reçu une lettre du service des eaux relative à une consommation anormale, vous disposez d’un mois pour réagir et bénéficier du plafonnement de votre facture d’énergie, conformément à la loi Warsmann.

En effet, son décret d’application (n°2012-1078 du 24 septembre 2012) prévoit un écrêtement qui permet de ramener le volume d’eau facturé à un volume cohérent par rapport à la consommation habituelle de l’abonné. Autrement dit, vous ne payerez pas la consommation excessive, liée à la fuite d’eau.

Attention, la loi Warsmann s’applique uniquement, si vous respectez le délai d’un mois et si vous présentez au service d’eau potable, une attestation prouvant qu’une entreprise a bien trouvé la fuite d’eau et procédé à sa réparation. À noter qu’une fuite sur un appareil ménager ou sur les équipements sanitaires et de chauffage, ne peut pas bénéficier du plafonnement de cette loi.

Locataire ou propriétaire : qui a sa responsabilité engagée ?

Si vous êtes locataire et vous trouvez une fuite d’eau dans un logement, vous êtes dans l’obligation d’avertir le propriétaire, avant d’entamer toute démarche de réparation. En cas d’absence ou de difficulté à le joindre, laissez-lui une note ou un mail écrit.

Ensuite, sachez que le locataire est responsable d’une fuite née d’un défaut d’entretien ou d’une absence d’entretien. Par exemple, elle peut être le résultat d’un joint mal serré.

Par contre, le propriétaire peut être amené à payer la note, si la fuite existait avant la prise de possession des lieux du locataire, en cas de vétusté de l’installation ou si elle apparaît après une catastrophe naturelle.

Que vous soyez propriétaire ou locataire, généralement, la souscription d’une assurance avec la garantie « dégât des eaux » couvre les dépenses, pour trouver la fuite d’eau et pour remettre en état le bien. La réparation de la fuite en elle-même est souvent exclue, il sera plus économique d’engager les travaux avec l’artisan mobilisé pour la recherche d’origine de fuite. Si vous suspectez une fuite sur votre réseau d’eau prenez-vous avec un plombier expert en recherche de fuite.

Sources Réassurez-moi et Le Figaro